Les 9 Étapes de la Méditation du Calme mental
Méditer est un cheminement qui transforme notre regard sur nous-mêmes et sur le monde. La méditation vise à mieux connaitre son esprit pour permettre de le rendre plus calme et serein. L’entrainement à la méditation permet de cultiver des états intérieurs positifs, pour être en paix avec soi-même et les autres.
La méditation du calme mental a pour effet de clarifier l’esprit en faisant disparaître les perturbations. L’agitation mentale créée par les fixations sur les pensées et les émotions ainsi que la torpeur sont les deux principaux obstacles au calme mental.
La torpeur mentale est symbolisée par la noirceur de l’éléphant et l’agitation par celle du singe.
Les neuf étapes conduisent à la concentration unifiée. L’illustration type de ce cheminement montre un moine s’y exerçant. L’éléphant représente l’esprit, le singe les émotions et l’ego. Tant que le singe mène l’éléphant, l’esprit est confus et perturbé. Petit à petit le méditant dompte le singe et l’esprit se purifie : l’éléphant devient de plus en plus blanc. Puis un jour, l’éléphant passe devant le singe: l’esprit est devenu libre et apaisé.
Etape 1 : Fixation de l’attention. La distance séparant le méditant de son esprit est grande. Positionner son esprit sur un seul et unique support. Ce support est définit au début de la méditation. L’esprit se pose sur celui-ci et ne se disperse plus à l’extérieur. Le méditant et l’éléphant sont loin l’un de l’autre. L’esprit-éléphant galope suivant le fil de ses pensées. C’est le singe de l’agitation qui mène la danse. Les obstacles sont à leur maximum : tout est noir.
Etape 2 : Positionnement avec continuité. Dans cette deuxième étape, maintenir l’esprit concentré sur l’objet de méditation. La fixation de l’esprit est atteinte s’il demeure sur l’objet environ cinq minutes. On devient capable de visualiser clairement son support, toutefois la dispersion reste fréquente. Le méditant se rapproche de l’éléphant, qui est passé du galop au trot. Le singe mène toujours l’esprit mais le rythme s’est ralenti. L’opacité décroît et à partir de maintenant, l’apparition progressive du blanc sur la tête exprime l’accroissement de la lucidité pour l’éléphant et du repos pour le singe.
Etape 3 : Placement de l’attention. L’esprit est posé sur un support, cependant il perd sa concentration ; il est distrait. La distraction est immédiatement identifiée et vous reposez votre esprit sur l’objet de méditation. Le méditant ne court plus vraiment après son esprit : ils se font maintenant face. Le singe est toujours en avant mais il n’entraîne plus l’éléphant. Pour la première fois, le méditant utilise ses facultés de rappel pour établir un lien direct et continu avec son esprit. L’opacité décroît encore, la couleur blanche se propage.
Etape 4 : Parfait placement. L’esprit voyage d’objet en objet. A chaque instant, vous ramenez votre esprit sur un seul point. L’attention ne faiblit pas et vous êtes capable de fixer le support pendant un certain temps. Le pouvoir de la vigilance issu de la fixation de l’attention est accompli. Le méditant se rapproche encore de l’éléphant. La progression de la couleur blanche du singe s’intensifie.
Etape 5 : L’esprit discipliné. L’esprit n’est pas clair à cause de la torpeur. Grâce à la vigilance, il devient très clair. La situation se renverse. Le méditant en est maintenant le maître. Il guide l’éléphant par un usage continu de son attention et de ses capacités de rappel. Le singe est maintenant derrière.
Etape 6 : La pacification. L’esprit est encore distrait par l’agitation et la torpeur. Vous le comprenez instantanément et vous activez la vigilance. Vous êtes désormais à même d’éliminer aisément les rares obstacles qui se présentent. Vous allez progresser jusqu’à la réalisation du calme mental.
La progression est plus aisée ; le méditant dirige bien sa méditation, même lorsqu’il n’y applique pas son attention ; le lien du rappel reste attaché à l’éléphant.
Etape 7 : La torpeur et l’agitation sont présentes. Continuer à méditer en un seul point amènera la parfaite pacification. Il n’y a presque plus de torpeur ni d’agitation. La force de la persévérance donne la capacité de se débarrasser facilement de tous les empêchements. Le méditant reste au repos, sans qu’il ne lui soit nécessaire de faire usage intentionnellement d’attention ou de rappel. Quelques taches noires signalent encore quelques points délicats, un peu d’opacité ou d’agitation subtiles, mais elles sont immédiatement abandonnées avec un effort minime.
Etape 8 : Unification. Il n’y a plus d’effort à fournir, la concentration en un seul point est sans interruption. L’esprit une fois placé sur l’objet y reste fixé aussi longtemps que désiré. Les interruptions causées par l’opacité et l’agitation cessent. La concentration se déroule sans difficulté. L’éléphant marche docilement avec le méditant ; il n’y a pratiquement plus de noir et la flamme de l’effort a disparu. La méditation est devenue naturelle et continue.
Etape 9 : L’équanimité. La concentration est sans effort. Il suffit de poser l’esprit sur un objet pour qu’il y demeure, comme une montagne ancrée dans le sol. L’esprit et le méditant sont tous deux au repos complet. Ce sont maintenant de vieux compagnons, habitués à rester en paix ensemble.
Les obstacles de la méditation ont disparu. Le calme mental est atteint. Le contrôle mental est acquis. Le méditant peut alors avoir ces expériences de ravissement ou de profond bonheur, représentés symboliquement par le moine volant ou transporté à dos d’éléphant.