Dans nos vies personnelles ou professionnelles, nous passons beaucoup de temps à vouloir “gérer”, “contrôler” ou “éliminer” nos pensées négatives, notre anxiété, nos doutes…Mais cette lutte intérieure, aussi légitime soit-elle, épuise. Souvent, elle renforce ce que l’on cherche à fuir.
La théorie de l’acceptation repose sur l’idée que lutter contre certaines pensées ou émotions peut aggraver la souffrance au lieu de la résoudre, alors que l’accepter permet de mieux la gérer et de s’engager dans des actions en accord avec ses valeurs.
1. Comment l’évitement maintient et aggrave les troubles ?
L’évitement expérientiel (ou évitement émotionnel) désigne la tendance à fuir ou à supprimer les pensées, émotions, souvenirs ou sensations physiques désagréables. Beaucoup de troubles (anxiété, dépression, stress, traumas…) sont liés à des stratégies d’évitement (fuite des émotions, suppression des pensées).
Dans l’anxiété
-
Évitement comportemental : La personne évite les situations anxiogènes (ex. : sortir de chez soi, prendre la parole).
Effet pervers : L’anxiété diminue à court terme, mais le cerveau apprend que la menace est réelle (« Si je l’évite, c’est qu’elle est dangereuse »). Il y a un renforcement du trouble (phobie sociale, trouble panique).
-
Évitement cognitif : Suppression des pensées (« Je ne veux pas penser à mon entretien »).
Effet rebond (plus on essaie de ne pas y penser, plus la pensée revient, comme dans le « test de l’ours blanc » de Wegner).
Dans la dépression
-
Évitement par rumination : La personne se focalise sur le passé (« Pourquoi suis-je comme ça ? ») pour trouver une solution, mais cela entretient la passivité et le désespoir.
-
Évitement social : Isolement pour ne pas subir le jugement ou la fatigue → perte des renforcements positifs (plaisir, liens).
Dans le TSPT (Trauma)
-
Évitement des souvenirs : Refouler les images intrusives du trauma → elles reviennent plus violemment (cauchemars, flashbacks).
Évitement des stimuli associés (lieux, personnes) → le monde perçu comme de plus en plus dangereux.
2. Principes de la théorie de l’acceptation
C’est reconnaître et accueillir ses émotions, pensées et sensations sans chercher à les éviter ou les contrôler.
La théorie de l’acceptation repose sur l’idée que lutter contre certaines pensées ou émotions peut aggraver la souffrance au lieu de la résoudre, alors que l’accepter permet de mieux la gérer et de s’engager dans des actions en accord avec ses valeurs. Elle permet de rompre le cycle en apprenant à tolérer l’inconfort plutôt que de le combattre.
-
Défusion cognitive : Prendre de la distance par rapport à ses pensées (ne pas se laisser dominer par elles).
-
Pleine conscience : Être présent.e à l’instant présent sans jugement.
-
Engagement en fonction de ses valeurs : Agir en cohérence avec ce qui est important pour soi, malgré les difficultés.
-
Amélioration de la régulation émotionnelle : Plutôt que de chercher à éliminer les émotions négatives, la personne apprend à les observer sans réactivité excessive. Cela diminue l’impact des ruminations et de l’hypercontrôle
-
Renforcement de l’engagement vers une vie significative
En se libérant de la lutte contre la souffrance, on peut se concentrer sur des actions alignées avec ses valeurs (relations, projets, etc.).
Ex. : Une personne dépressive peut recommencer à agir malgré le manque de motivation, en acceptant ses émotions sans se laisser paralyser.
3. Comment l’acceptation peut aider ?
L’acceptation propose une alternative radicale : accueillir l’inconfort sans lutte, pour désamorcer son pouvoir. La souffrance psychologique est souvent renforcée par la lutte contre ce que nous ressentons ou pensons. L’acceptation permet de désamorcer cette lutte et d’investir son énergie dans ce qui est réellement porteur de sens.
Exemple : Au lieu de dire « Je ne dois pas avoir peur », la personne apprend à dire « Je remarque que je ressens de la peur, c’est normal ». Il y a une diminution de la charge émotionnelle secondaire (honte, frustration).
Apprentissage de la tolérance à l’inconfort
Par des exercices de pleine conscience ou d’exposition graduelle, la personne découvre que les émotions sont temporaires et supportables. Le cerveau réévalue le « danger » (neuroplasticité).
Exemple : une personne souffrant d’anxiété sociale qui évite les situations sociales renforce la peur. Avec l’acceptation, elle observe ses pensées (« Je vais être jugé ») sans y croire aveuglément. Accepter l’inconfort tout en choisissant d’agir (parler à quelqu’un malgré la peur).
Trouble panique : Au lieu de fuir les palpitations, la personne apprend à les observer sans catastrophiser (« C’est juste une sensation, elle passera »).
Dépression : Plutôt que de ruminer, elle pratique l’acceptation des émotions tout en se fixant de petits objectifs valorisés (ex. : appeler un ami).
4. Pièges à éviter
Percevoir l’acceptation comme une résignation : non, accepter c’est cesser de perdre de l’énergie à nier ce qui est déjà là ; c’est libérer de la place pour avancer autrement.
-
Acceptation = position d’ouverture + choix actif.
-
Résignation = fermeture + abandon de l’action.
-
Aller trop vite : l’acceptation nécessite un accompagnement progressif
5. Conclusion
La théorie de l’acceptation aide les personnes à vivre avec leurs difficultés plutôt qu’à les combattre, favorisant une meilleure qualité de vie et un engagement vers ce qui compte vraiment pour elles.
Je peux vous accompagnons dans l’apprentissage de l’acceptation comme levier de transformation intérieure.
Plutôt que de fuir ou de combattre ce que vous ressentez, nous vous aidons à accueillir vos émotions, pensées et sensations avec bienveillance, pour retrouver de la clarté, de la stabilité, et avancer en cohérence avec vos valeurs. C’est un chemin vers plus de liberté psychologique, au service de votre équilibre personnel et professionnel.