L’apprentissage de la voie bouddhique
Un chemin qui passe par l’expérience personnelle et directe. Une transformation, un chemin spirituel dirigé vers le dépassement de nos limites et de nos conditionnements. De quelle manière s’opère-t-il ? Quelles sont les qualités à développer ?
LE BOUDDHISME EST-IL UN SYSTÈME ETHIQUE ?
Il est indéniable que le Bouddhisme contient un code éthique excellent, d’une perfection et d’une attitude altruiste incomparables. Il traite de la vie des moines et des laïcs. Mais le Bouddhisme est plus qu’un simple enseignement moral.
La morale n’est que la première étape sur le chemin de la Pureté; elle est un moyen pour atteindre le but, mais non une fin en soi. La bonne conduite, bien que nécessaire, est néanmoins insuffisante pour acquérir notre émancipation. Elle doit aller de pair avec la sagesse ou la connaissance.
La base du Bouddhisme est la morale, et son sommet en est la sagesse. Un bouddhiste qui observe les principes moraux ne doit pas seulement avoir de la considération pour lui-même, mais aussi pour les autres y compris les animaux. La morale bouddhique n’est pas fondée sur des révélations discutables; elle n’a pas non plus été inventée par un esprit exceptionnel, mais elle constitue un code rationnel et pratique basé sur des faits vérifiables et des expériences individuelles.
Aucun agent surnaturel extérieur ne joue le moindre rôle dans le façonnement du caractère d’un bouddhiste. Personne ne nous distribue des récompenses ou des punitions, mais la peine ou la joie que nous éprouvons sont les conséquences inévitables de nos actions.
Un Bouddhiste ne se demande jamais s’il attire de bonnes grâces ou le courroux d’un Dieu quelconque. Il ne fait pas le bien dans l’espoir être récompensé, ni le mal par crainte être puni. Certes, chacun de ses actes portent ses conséquences, mais comme son but c’est l’illumination, il évite de faire le mal qui l’empêcherait d’y parvenir et fait le bien pour l’atteindre plus vite. Pourtant, il existe des personnes qui font le bien parce que c’est bien, comme elles s’abstiennent de toutes mauvaises actions parce que c’est mal.
Concernant l’enseignement moral, le Bouddhisme surpasse tous les autres systèmes éthiques, mais la morale en est seulement le point de départ, non son objectif. Dans un sens, le Bouddhisme n’est pas une religion, mais c’est la religion des religions. Ce n’est ni une voie métaphysique ni une voie rituelle. Le Bouddhisme n’est ni sceptique ni dogmatique. Il n’encourage ni l’abandon aux plaisirs des sens, ni la pratique des mortifications. Il n’est ni pessimiste ni optimiste, mais il est réaliste. Il n’est ni éternaliste ni nihiliste. Il n’est ni de ce monde ni de l’autre. Il est l’une des Voies qui mènent à l’Eveil.