L’Angoisse est à l’esprit ce que la Douleur est au corps

Tout d’abord, il est important de commencer par parler du facteur génétique. Nous ne sommes pas tous sujets à l’angoisse dans la même mesure. Nous  arrivons au monde avec un capital angoisse pulsionnel mais d’intensité variable selon les sujets. Une angoisse qui s’active au moment de la naissance et va se développer lors de la prise de conscience de notre individualité. Que nous nous rendrons compte que nous sommes un individu à part entière qui n’est plus attachés au corps de sa mère. Ensuite, elle évoluera fonction des expériences de la vie que nous rencontrerons.

L’angoisse est le trouble des personnes qui éprouvent une peur profonde de l’avenir. Parfois elle est due a un vécu dans son enfance. A des expériences déstabilisantes refoulées toutes ou partie dans l’inconscient. Suite à un choc émotionnel à l’âge adulte toute l’angoisse refoulée refait brusquement surface. Elle peut aussi être apprise par identification à des parents toujours anxieux. Voire liée à l’impossibilité de trouver un lien qui relie le passé, le présent et l’avenir de notre existence.

La psychanalyse a mis à jour plusieurs formes d’angoisse: de séparation, de castration, de mort 

Ressentir de l’angoisse est absolument normal. Il n’y a rien de pathologique dans ce fait si cette angoisse est adaptative. Si elle permet de réfléchir à sa situation et de prendre une décision par rapport au futur. Deux questions viennent à l’esprit: de quoi l’anxieux (se) a-t-il/elle peur ? Quel rapport entre l’angoisse et la peur réelle du danger extérieur ?

L’angoisse et la peur sont des sentiments élémentaires qui font parties de l’existence humaine. La peur est déclenchée généralement par une menace extérieure spécifique. L’angoisse trouve son origine dans une menace indéterminée. Elle est une souffrance purement mentale alors qu’aucun danger concret et extérieur n’est à affronter. Une peur intérieure que l’angoissé(e) a du mal à s’expliquer, car elle s’attache à l’inconnu. Une peur sans objet liée à des projections de ce qui pourrait arriver. La peur d’un événement à venir dont il/elle ignore la nature. Le sentiment d’un danger imprécis et mal définissable contre lequel il/elle se sent impuissant.

Angoisse, une fonction d’alarme

Elle peut remplir une fonction d’alarme qui peut être une inquiétude mal définie que je me garde de définir car le sujet m’effraie.

Comment expliquer que je sois angoissée quasi sans arrêt depuis longtemps? En fait, je repousse depuis longtemps un sujet important qui me tracasse. Mon organisme m’envoie alors un signal constant pour m’informer du danger que j’encours à négliger ainsi des sujets importants de ma vie. Je suis donc, perpétuellement angoissé(e) et je le resterai tant que je ne ferai pas face à la préoccupation. Être anxieux(se), c’est la peur de faire face et une impression de me mettre en danger en négligeant de m’occuper d’un aspect de ma vie. C’est ce message que m’envoie mon organisme pour m’inviter à l’auto-régulation.

Les symptômes associés 

L’angoisse à un certain niveau peut s’accompagne de symptômes physiques tels que : diarrhée, spasmes intestinaux, accélération du rythme cardiaque, sensations d’étouffement, hyperventilation, tremblements, palpitations.

Un trouble anxieux non traité peut engendrer un échappatoire dans l`alcool, la toxicomanie, voir l’abus de médicaments. Avec le temps, il peut mener à la dépression, et dans des cas extrêmes, un fort comportement d`évitement peut être développer qui conduira à ne plus sortir de chez soi débouchant sur une isolation sociale et une incapacité à travailler.

Traiter l’angoisse

L’angoisse est gérable à partir du moment où nous en comprenons sa nature, son mécanisme, et sa signification. Les séances de sophrologie ou d’hypnose, la pratique de la méditation de pleine conscience liée à l’acceptation sont des stratégies efficaces qui peuvent fournir d’excellents résultats pour ne plus en être le témoin impuissant et apprendre à la maîtriser. 

Dans les cas les plus avancés, un traitement pharmacologique apportera une période de calme mise à profit pour analyser le trouble et son origine.

   « L’être véritable sourit face aux problèmes, tire sa force de l’angoisse et grandit avec la réflexion. »