En quoi la méditation peut-elle avoir une incidence sur la performance sportive ?

Tout est dans la tête disent souvent les sportifs pour expliquer la succession de victoires ou de défaites. Les grands champions ne sont pas ceux qui gagnent sans jamais trembler, mais ceux qui gagnent malgré la peur et les tremblements. Les champions nous fascinent. Leur régularité, leur confiance et leur capacité à garder le cap malgré l’enjeu n’ont pourtant rien de magique. Elles reposent sur des compétences mentales qui font partie intégrante de leur préparation à la compétition. 

Grand nombre de sportifs savent qu’un des plus grands obstacles se situe parfois dans la tête. Face à une situation de compétition, ils décrivent des signes d’anxiété : les mains moites, le cœur qui bat plus vite, l’estomac qui se noue, un manque de concentration. La présence de ces signes physiologiques sont normaux dans ces situations où l’enjeu est important.

Pendant la compétition, le sportif sait qu’il y a beaucoup de distractions sur le terrain et en dehors : le bruit de la foule, les adversaires et les erreurs que l’on peut commettre, la frustration due à une décision arbitrale… Autant de facteurs qui peuvent avoir en plus du stress un impact négatif sur la performance et qui sont autant de motifs pour lesquels un athlète ne soit pas à la hauteur de l’enjeu.

Question : lorsque vous êtes en situation de compétition, est ce que toutes vos pensées sont centrées sur l’instant présent ? Êtes-vous en pleine maîtrise de vos moyens et de votre technique ? Ou votre esprit est-il envahi par des pensées parasites, le doute et le questionnement ?

La méditation pour faire taire les distractions

Comment ne pas être paralysé par l’enjeu ? Comment rester concentré ? Dans le sport de haut de niveau c’est le mental qui fait bien souvent la différence.

La pleine conscience dans le cadre du sport consiste à porter une attention ouverte à ce qui se passe en soi et autour de soi. Que les sensations soient agréables ou désagréables, l’idée est d’adopter une attitude de curiosité en observant de manière détachée et sans recherche de contrôle, les émotions et les pensées en les acceptant telles qu’elles sont pour mieux s’en détacher. Empêcher les pensées de surgir est une cause perdue d’avance. Elles surviennent de toute façon.

A quoi bon chercher à les bloquer quand elles sont déjà là ? La question primordiale est de savoir quoi en faire ? Plus nous tentons de repousser nos pensées, plus cela peut avoir tendance à les exacerber. Alors pourquoi ne pas les laisser simplement passer sans leur donner l’occasion de proliférer et de s’emparer de nous ?

De nombreuses études scientifiques ont montré des effets très positifs de la méditation sur la santé, le stress et les capacités mentales. Elles ont prouvé que la pratique de la méditation de pleine conscience contribue à l’amélioration des performances sportives et qu’elle est de plus en plus proposé aux athlètes comme entraînement complémentaire car s’il est important d’entraîner le corps, il est également important d’entraîner l’esprit.

Parmi les bénéfices mis en avant chez les sportifs :
– Un meilleur contrôle de la respiration,
– Une attitude positive et une meilleure concentration,
– Une réduction du stress,
– Une stabilité émotionnelle,
– Une meilleure gestion de la douleur,
– Un bien être personnel.

En conclusion

Alors la méditation serait-elle le moyen magique qui peut répondre à tous les maux rapidement ? Oui, sous certaines conditions. Il s’agit d’y consacrer du temps et de faire preuve de patience. Cependant, comme dans tous les sports, c’est la régularité de la pratique dans le temps qui compte avant de montrer sa pleine efficacité. Et même si vous ne voyez pas de résultats tangibles et que vous commencez à douter de votre pratique surtout n’abandonnez pas, persistez. La méditation de pleine conscience aide à faire face à des situations et des facteurs de stress. Et c’est sans le moindre doute un moyen qui peut aider à prévenir des épisodes de faiblesse.

Beaucoup ne pensent pas que l’esprit peut s’entraîner, changer, se développer de la même manière qu’une habilité physique. Non le sport ne se résume plus seulement à de la force, de la vitesse, de l’endurance, ou de la technique. Il est certain que ces facteurs jouent un rôle important mais le mental permet de les sublimer et de les décupler. Novak Djokovic en est sans doute le meilleur représentant: chacune de ses journées se termine par une séance de méditation.